Microsoft veut investir massivement en recherches sur Bing et Internet

« Seulement une recherche sur quatre s’avère fructueuse » tel est le constat d’un analyste du Web. La performance des navigateurs n’a nullement suivi l’envolée du volume des informations disponibles sur le Web. C’est en partant de ce déphasage que Microsoft a conçu Bing, un nouveau moteur de recherche et d’aide à la décision. Bien que Bing lutte encore aujourd’hui avec l’hégémonie de Google, Microsoft reste optimiste et envisage même de renforcer sa présence dans le secteur en multipliant ses investissements.

Énormes investissements pour Bing
Steve Ballmer, Président Directeur Général de Microsoft, annonçait récemment que cet empire de Bille Gates envisagerait très prochainement de réserver, à hauteur de 10% de son résultat d’exploitation, un investissement pour promouvoir ses activités dans le domaine de la recherche. Et cette enveloppe concernera plus précisément Internet. Cette démarche a déjà été entamée avec la mise en ligne de Bing, le moteur de recherche doté en même temps d’un outil d’aide à la décision et qui fera primé, dans les résultats des recherches, la précision et la fiabilité, sur la quantité. Autrement dit, non seulement l’internaute obtiendra en un temps record des résultats mais ces derniers correspondront aussi fidèlement que possible aux demandes de l’utilisateur.

Résultat d’exploitation
Bien que Microsoft eût fait part d’une baisse sensible de ses profits, elle déclare aujourd’hui bénéficier d’un résultat d’exploitation s’élevant à 4,4 milliards de dollars, soit environ 3,1 milliards d’euros. Ainsi la montant alloué au développement de Bing atteindrait 440 millions de dollars ou 310 millions d’euros. Et cette allocation sera déboursée par trimestre ce qui reviendrait à 1,8 milliard de dollars, 1,3 milliard d’euro, dans l’année. Mais qu’est-ce qui encourage Microsoft à une telle entreprise ?

Bing
Ce nouveau moteur de recherche, conçu et développé par Microsoft, a été mis en ligne le 29 mai et accessible sur le site Bing.com. Il était défini alors comme « un véritable service d’aide à la décision » pour les internautes à la recherche d’informations via le Web. Son déploiement a été effectif dès le 3 juin, hors USA. Si la meilleure version a été réservée aux Etats-Unis, les autres pays devront, dans un premier temps, se contenter de la version bêta. En pratique, Bing viendra plus efficacement au secours des internautes par exemple, lors des achats en ligne, lors de la recherche des destinations vacances ou même le diagnostic de santé.

Les résultats de Comscore

Selon le cabinet d’études Comscore, jusqu’au 12 juin, Bing avait réussi à s’accaparer de 12,1% des sollicitations de recherches émises sur le net, sans pour autant, du moins pour le moment, arriver à inquiéter Google avec ses 65% de sympathie. En revanche, Yahoo est déjà dans une phase d’alerte avec ses 20,1% et Live Search est mis hors course avec 8% seulement. Et la tendance pour Bing continue progressivement son ascendance.

D’ailleurs, bien conscient de ces avantages statistiques, Steve Ballmer entend battre le fer pendant qu’il est encore favorablement chaud. Reste à savoir si vous êtes prêt à suivre « le rythme ».

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