Mise à jour du 12/05/10
En France, 4 logiciels sur 10 sont piratés
D'après BSA : et d'après votre expérience ?
Bon ou mauvais élève ? Tout est question de point de vue.
Avec un taux de 40 % de logiciels piratés (entreprises et particuliers cumulés), la France se classe dans la moyenne mondiale selon l'estimation annuelle que vient de publier la Business Software Alliance (BSA).
Ce chiffre, considéré comme en recul par l'alliance, est en fait quasiment stable (41 % l'année dernière). Il représenterait un chiffre d'affaires de 2 544 millions de dollars.
Comparée aux premiers de la classe, la France fait donc pâle figure. Les Etats-Unis et le Japon (avec des taux respectifs de 20 et 21 %) affichent en effet des scores bien meilleurs.
Mais comparé au Brésil (56 %), à l'Inde (65 %) ou à la Chine (79 %), la France n'est pas un champion de l'illégalité non plus.
La progression du piratage au niveau mondial resterait en revanche palpable en passant de 41 à 43 % de logiciels utilisés sans licence.
Si l'on se penche sur la francophonie, là encore les chiffres sont mitigés pour le pays de Molière. La Belgique (25 %), la Suisse (25 %) ou le Canada (29 %) font largement mieux. A noter que plus le PIB d'un pays est bas, plus le taux de piratage explose. Le piratage en Afrique francophone est donc sans surprise plus important .
L'étude pose néanmoins question sur sa méthodologie, pas toujours très claire, lorsqu'il s'agit d'expliquer comment sont évalués ces taux.
Le rapport souligne également que le Cloud Computing (qui n'est, par définition, pas piratable) et surtout le logiciel libre n'influeraient pas sur l'usage de logiciels illégaux.
Là encore une conclusion qui ne manquera pas d'attirer la curiosité.
Bref, une étude intéressante, qu'il faut néanmoins prendre avec des pincettes et recouper avec vos expériences.
D'ailleurs, pour vous ? Ces chiffres du piratage en France, Canada, Belgique et dans le monde de la francophonie vous paraissent-ils conforment à la réalité que vous rencontrez au jour le jour ?
Source : L'étude complète (pdf)
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MAJ de Gordon Fowler
Baisse du taux de piratage de logiciels en France
Le piratage de logiciels n’en finit pas de parler de lui ! Malgré la tendance à la baisse du taux de piratage en France publié par Business Software Alliance (BSA), l’Hexagone reste encore supérieur à la moyenne européenne (35% ). En l’espace de deux ans ce taux est passé de 45% à 41%., selon Natacha Jollet-David, porte-parole de BSA. En France, près d’un logiciel sur deux a été installé de façon illégale tandis que chez nos voisins allemands ou britanniques, la contrefaçon de logiciels ne concerne plus que 27% d’un parc informatique
Le mode de calcul prête déjà à contreverse : ce taux représente en effet, la différence entre le nombre de logiciels installés et ceux acquis ou achetés légalement rapporté au nombre total de logiciels installés pendant une année. Le gros du travail effectué par le cabinet IDC concerne donc l’évaluation du nombre total de logiciels installés dans un pays. Le chiffre en lui-même n’est pas le plus important, les éditeurs préfèrent plutôt se focaliser sur l’évolution de la tendance enregistrée d’une année à l’autre.
L’origine de la baisse
Cette importante baisse enregistrée sur le territoire français est le fruit d’une meilleure connaissance et application du Code de la propriété intellectuelle et du « combat »sans relâche mené par le BSA. La sanction civile et pénale est lourde, sans parler des autres préjudices que peuvent encourir l’entreprise contrevenante. Sur le plan pénal, en plus d’une amende qui peut aller de 300 000 euros à 1,5 millions d’euros, le dirigeant coupable peut écoper d’une peine d’emprisonnement de trois ans. De surcroît, ce dernier ou son entreprise devra verser un dédommagement dont le montant peut parfois atteindre le double de la valeur des logiciels piratés. Enfin, l’utilisateur de logiciel piraté passe à côté des services accompagnant tout logiciel acquis légalement tels que les mises à jour, les correctifs ou les formations offertes gracieusement par les éditeurs.
Ça existe du légal gratuit? Oui... enfin presque
Pour échapper au coût que représente l’acquisition d’un logiciel et des risques encourus en utilisant des logiciels piratés, beaucoup d’entreprises optent pour des logiciels open source. Mais attention, l’utilisation de ces logiciels, librement accessibles, n’est pas forcément gratuite, prévient Natacha Jollet-David. Dans la plupart des cas, les supports techniques, la formation et l’assistance à l’utilisation fournis par des prestataires ou des entreprises privées sont payants. Cependant, Natacha Jollet-David avoue que cette « concurrence » entre le logiciel commercial et l’open source s’avère très utile pour l’innovation technologique et économique de ce domaine. Certains logiciels comportent même une partie commerciale et une partie open source !
BSA : Baisse du taux de piratage de logiciels en France
Passé de 45% à 41%. Qu'est ce qui explique cette baisse ?
BSA : Baisse du taux de piratage de logiciels en France
Passé de 45% à 41%. Qu'est ce qui explique cette baisse ?
Le , par Gordon Fowler
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